Intégration des sorties d’école des corps de catégorie A
L’administration avait mis à l’ordre du jour d’une réunion d’un groupe d’échange tenu le 4 septembre dernier, les résultats d’une enquête sur l’intégration des sorties d’école de corps de catégorie A. Cette enquête concernait 4 corps (ITPE, AAE, IIM et IAE). Le projet de questionnaire examiné en avril dernier, dans le cadre d’un échange, avait fait l’objet de remarques de notre part, certaines questions étant très orientées. Après la présentation faite par Edmond GRASZK (DRH), nous sommes intervenus pour faire les principaux commentaires suivants, outre la demande de transmission du questionnaire définitif et des résultats bruts de l’enquête :
Sur la prise de poste
Si une majorité d’agents paraît obtenir le poste souhaité, c’est dans le cas d’une procédure contrainte qui limite dès le départ leurs ambitions. Par ailleurs, 30 % des ITPE et 40 % des Attachés ne font pas part d’une satisfaction concernant leur premier poste dont le contenu diffère souvent de celui affiché. Une meilleure information sur le contenu des postes est revendiquée. Seul un ITPE sur 4 et un Attaché sur 6 bénéficient d’un compagnonnage, proportion faible et d’autant plus regrettable que ceux qui en bénéficient expriment très largement leur satisfaction. Ceci renvoie évidemment à la question des moyens nécessaires alors que ceux-ci sont en diminution continue. Concernant leur insertion (accueil, vie associative, logement…), seule une minorité affiche une satisfaction. Comme le reconnaît l’administration en des termes pudiques, il y a des « marges de progrès » possibles. Nous avons insisté sur le besoin de mesures concrètes, notamment en matière de logement avec un développement de l’offre faute de quoi les besoins de logement des jeunes diplômés sont mis en opposition avec les urgences sociales.
Sur l’expérience dans le poste
L’intérêt des missions, le niveau de responsabilité et d’autonomie sont jugés plutôt positivement. Un jeune affecté sur deux exerce des fonctions d’encadrement mais ils ne sont que deux sur trois à estimer les assurer bien ou très bien. Le manque de préparation à l’exercice de ces fonctions mais aussi le manque de moyens et de temps peuvent être mis en cause. Un agent sur 5 n’a pas fait l’objet d’un entretien professionnel, un sur 4 n’a pas eu de compte-rendu : ça fait quand même un peu désordre pour une pièce maîtresse du management !
Sur la satisfaction professionnelle et les perspectives
28 % des ITPE expriment une satisfaction « faible ou très faible » ; 55 % des attachés une satisfaction moyenne (39 %) faible ou très faible (16 % contre seulement 4 % des IIM et IAE). Le constat est sans appel. Il traduit un grand écart entre ce qui peut être d’un côté l’attachement à son travail, aux missions exercées et, de l’autre les conditions concrètes d’exercice professionnel, et la politique du ministère ! C’est tout le mode actuel de management qui est en cause.
